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JAN
2012
Voilà un prix qui ferait passer la première Bugatti Veyron venue pour la petite Golf du peuple ! Lorsque le marteau résonna pour l’ultime fois lors de cette vente aux enchères en Arizona, le nouvel acquéreur de cette Mercedes s’allégea de quelque 4,65 millions de dollars… Hors frais et autres taxes ! Bigre ! Mais la voiture mérite le détour…
29 seulement !
La Mercedes 300 SL est mythique. Avec ses portes style « papillon », elle est définitivement entrée dans la légende ! Une légende pas si rare que ça, en attestent les 1.400 exemplaires écoulés… Mais comment expliquer, dès lors, ce prix faramineux ? Tout simplement en examinant la carrosserie. Cette 300 SL fait partie d’une série de 29 exemplaires à être enrobés d’une légère peau d’aluminium.
Ce modèle-ci, bénéficie en outre d’un moteur NSL (plus performant), de superbes roues Rudge à écrou central et de fenêtres en plexiglas. Livrée neuve en 1955 à un client californien, on imagine facilement que cette 300 SL devait être considérée comme une fusée sur roues, à l’heure où les Etats-Unis ne pratiquaient, en matière d’automobile, que le rudimentaire bariolé de chromes… Quelle revanche et quelle démonstration d’un savoir-faire technologique, d’une Allemagne pourtant dévastée dix années plus tôt : Face aux moteurs tout en fonte à soupapes latérales des Yankees, le miracle économique allemand présentait cette 300 SL, habillée d’aluminium et motorisée par un 6 cylindres de 3 litres à arbre à cames en tête et… injection directe ! En 1955 !
De jolis lots
A 4,65 millions de dollars le morceau, on ne peut que constater la bonne forme du marché de la voiture de collection. Pour info, cette voiture fût revendue dans les années 80 à 57.000 dollars… Certes, elle était à reprendre entièrement, mais la plus-value est tout de même stupéfiante ! En euros, cela nous donne la coquette somme de 3,55 millions…
Gooding & Company, société de ventes aux enchères établie aux Etats-Unis, a connu quelques autres envolées impressionnantes, lors de cette vente en Arizona : 2,64 millions de dollars pour une Duesenberg Type J de 1930, 1,1 million de dollars pour une Ferrari 500 Superfast de 1965, 2,145 millions de dollars pour une Bentley 4 l ½ de 1929, 1,2 million de dollars pour une Ferrari 275 GTB/4 de 1967 et, last but not least, un éblouissant 3,905 millions de dollars pour une sculpturale Ferrari 250 GT California, à châssis long… La crise, dites-vous ?
