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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 10:50

Révélé à Monaco aujourd'hui en avant-première du Grand Prix de Formule 1, le concept-car Alpine A110-50 est d'abord un hommage aux cinquante ans de la marque sportive disparue. Renault songe à la relancer.

L'énigmatique renaissance d'Alpine

 

 

Absorbée par le Losange en 1973, Alpine fait toujours rêver comme au premier jour. Plus exactement la berlinette qui fut, dans la période précédant l'intégration par Renault, la véritable incarnation de cette marque de légende. De là à envisager une renaissance, c'est un serpent de mer que viendront alimenter les quelques tours du circuit de Monaco effectués vendredi, en prélude au GP de Monaco, par un prototype célébrant le cinquantenaire de la glorieuse berlinette A 110.

 

Conduit par les mains expertes de Carlos Tavares, directeur général de Renault et excellent pilote lui-même, le véhicule n'est pourtant qu'un prétexte marketing et ne reflète en rien la réalité d'une future Alpine. Cassons immédiatement un effet d'annonce largement relayé par certains de nos confrères enthousiastes. Nous pouvons révéler que cette Alpine n'est qu'une maquette roulante, sans aucun avenir commercial.

Elle mêle un châssis de Mégane Trophy de course et une carrosserie largement inspirée du prototype Dezir de Laurens Van den Acker. Le styliste à la manoeuvre pour trouver la physionomie des futures Renault a manifestement paré au plus pressé pour cadrer avec le calendrier du cinquantenaire. Mais certainement pas avec l'esprit de ce que pourrait être une nouvelle berlinette.

Celle-là, Renault en caresse le projet depuis des années et quatre ou cinq prototytpes avortés sommeillent dans ses réserves, témoignant d'un fantasme de faire mais jamais d'une volonté d'aboutir. La plus grosse contrainte à la renaissance d'Alpine est le temps qui passe et la priorité accordée à d'autres chantiers que Renault estime plus urgents. Pourtant, cette fois, il y a une grosse différence. Carlos Tavares, qui mène les destinées de Renault, est le plus ardent défenseur de le renaissance d'Alpine, même si, pour cela, il devra convaincre Carlos Ghosn, le P-DG de Renault-Nissan qui a d'autres critères de jugement.

"Si ça ne passe pas cette fois, ce sera la dernière occasion", dit crûment un proche du dossier qui ajoute : "Le souci pour ce type de voitures est de disposer d'un vaste marché qui en est friand. Hélas, nous sommes absents des États-Unis qui pourraient rendre viable économiquement le relance d'Alpine."

C'est aussi l'avis de Carlos Tavares qui est un bon connaisseur du continent américain où il a exercé des responsabilités pour le compte de Nissan. Au travers de la marque japonaise du groupe, il y aurait peut-être à trouver une synergie pour distribuer une Alpine outre-Atlantique mais qui reprendrait, pour des questions de maintenance, des éléments mécaniques du japonais. Si tel était le cas, Renault risquerait pourtant un procès en hérésie auprès des devôts de la marque.

Une intelligence qui combine la frugalité et l'innovation

Championne du monde des rallyes en 1973 puis victorieuse des 24 Heures du Mans de 1978, Alpine génère une ferveur qui touche presque toutes les contrées, jusqu'au Japon lui-même. C'est la technique de la berlinette qui en est l'instrument le plus original, la condition sine qua non de la résurrection. S'en souvenant parfaitement, Carlos Tavares explique à Auto-Addict quels sont les fondements d'une telle renaissance.

"Je serais enchanté de pouvoir relancer la marque avec, bien sûr, le souci de valoriser Renault. Mais pour cela, il faut que la voiture soit fidèle à l'esprit d'Alpine qui privilégie un véhicule léger, dont le moteur n'est pas si puissant, car il est récupéré de la grande série. C'est ce que Jean Rédélé avait fait à l'époque en réutilisant des éléments industrialisés et en les adaptant sur un châssis et une carrosserie de sa conception. Il nous faut retrouver cette intelligence qui combine la frugalité et l'innovation. Notre intention serait de faire cette première berlinette. Puis d'autres modèles suivraient mais c'est une décision qui n'est pas arrêtée. Elle le sera avant la fin de l'année."

 

Parmi les observateurs de cette relance maintes fois annoncée et toujours avortée, il y a Jacques Cheinisse, l'ancien patron de Renault Alpine, qui fut aussi directeur du produit haut de gamme de Renault. "Le poids est bien la donnée fondamentale d'une Alpine, nous dit-il. Mais on attend plus d'Alpine que de faire une réplique de Lotus. La pertinence aujourd'hui irait à une solution hybride, non d'économie mais de puissance. En Europe, les voitures de 400 ou 600 chevaux ne signifient plus rien et c'est plutôt vers une puissance disponible et exploitable qu'il faut se tourner."

L'avenir dira si cette hypothèse se vérifie, mais elle a du sens chez un constructeur qui a érigé l'électrique en priorité. L'hybride en revanche a été développée par Nissan et Infiniti et récupérer un tel système pour l'adapter à une fonction de puissance plutôt que d'économie serait au fond une première. Sauf si Ferrari ou Lotus, qui travaillent aussi à ces solutions, débouchent avant.

Il reste à évoquer la fourchette des prix car de telles solutions ne semblent pas très accessibles. Un inconvénient au moment où Toyota coopère avec Subaru pour faire, à 30 000 euros, un coupé de pur plaisir de conduite. Ou encore Fiat qui entame, avec Mazda, une alliance pour lancer en commun en 2015 deux roadsters dérivés du MX-5, l'un pour le japonais, l'autre pour Alfa Romeo. Qu'Alpine soit au-dessus de ces tarifs-là n'est pas un gros inconvénient, à condition qu'il ne cède pas à la tentation de courir derrière Porsche. Ce travers engendra l'A 610 qui signa jadis le déclin d'Alpine.


"Initiale", future marque haut de gamme de l'Alliance ?

Outre la marque "Alpine", détenue par Renault, une autre appellation est aussi depuis longtemps dans le portefeuille du constructeur : "Initiale". Un label pour l'heure simplement apposé sur les finitions luxueuses de la gamme, cuir et pack confort à la clé. Selon notre confrère Les Echos (24/05/2012), Renault étudierait deux pistes pour faire de ce label une marque à part entière.
Soit, Renault continuerait à badger certaines versions haut de gamme de sa production mais avec une distinction très marketing : "Initiale" devenant "Initiale Paris".
Soit, à la manière de Citroën avec DS, Renault consacrerait l'appellation "Initiale" à des modèles spécifiques qui se positionneraient dans le premium. Ceci grâce à son accord avec Daimler-Benz pour les petites voitures (Smart) et les petits utilitaires (Kangoo-Citan) qui pourrait s'élargir à la plateforme de la Mercedes Classe E, au-delà de la Laguna donc. Renault trouverait là une solution élégante et financièrement jouable pour revenir sur le haut de gamme sans en subir les coûts titanesques. Et pour bien marquer les esprits, "Initiale" serait à Renault ce que Infiniti est à Nissan.
En tout état de cause, une décision sera prise, comme pour Alpine, d'ici la fin de cette année et, le cas échéant, les premières commercialisations ne pourraient se faire qu'en 2016. En revanche, d'un point de vue stratégique et marketing, Renault ferait très fort en créant une marque de luxe après avoir créé une marque "low cost". ex Lepoint.fr J.-Ch. Lefèvre


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commentaires

V
J’adore cette voiture. Je suis une vraie fan, mais je n’ai jamais eu l’occasion de la conduire ! :(
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L
Merci pour ce rappel d'un nom de légende !! La nouvelle voiture est superbe !! Bonne journée, Jean-Pierre
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L
Une nouvelle Alfa-Romeo envisagée...???Bonne journée,Jean-Pierre.
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