On a beau retourner l'idée dans tous les sens, ce sac contenant un corps intrigue encore plus que la photo vue du corps sur le trottoir. Si le corps a été sorti de ce sac
sur la photo, ce que laisse entendre son emplacement, qui aurait été en ce cas juste à côté de l'endroit où il a été enveloppé, c'est dans quel but ? Faire une photo pour la presse ?
Si le corps a été "emballé" après, pourquoi saigne-t-il alors qur sur la photo aucune trace d'hémorragie autre que le coude n'est visible ? Décidément, cette photo, que j'avais à vrai dire
ignorée, pose encore plus de questions que les précédentes !!! Aurait-on pu apporter ce corps à cet endroit après un assaut déguisé ? Comme on remarque qu'il se situe bien sûr un
trottoir, et non sur le bas de terre de l'immeuble, au ras du balcon. Reste à déterminer où, ce qu'on va réussir à faire grâce aux voitures visibles qui dont deux Renault Clio, une bleue
et une rouge. L'angle de vue très serré ne nous permet pas en raison de l'énorme effet de zoom qui écrase tout de nous faire une idée exacte de où elles situent, le téléobjectif du photographe
de Paris-Match ayant été placé à l'angle d'une rue située à plusieurs dizaines de mètres de là, les policiers ayant interdit le secteur.
La "bascule" d'un corps touché en pleine tête, thèse évoquée on l'a vue par Amaury de Hautecloque, ne peut expliquer ce saut d'un mètre cinquante au moins en
dehors de la zone herbeuse, vers le bitume du trottoir. Vous allez me dire, d'emballer un corps au pied d'un immeuble n'est pas chose aisée. Ok, on l'a donc déplacé... sur le trottoir. Mon
posteur ayant soumis l'idée que le corps ait même pu être retourné pour prendre le fameux cliché. Oui mais en ce cas, pourquoi notre cadavre qui a les jambes à plat et les bras étalés se
retrouve avec un sachet aussi volumineux dans ma première hypothèse ? Dans ce cas la thèse de l'emballage" après photo se tient plutôt diffcilement. Et dans ce cas, le "déballage" avait
bien une vertu médiatique avant tout. On peut aussi s'apercevoir que toute la scène était bien ceinturée d'alertes policières comme quoi il s'agîssait d'une scène de crime, et que donc seuls
les policiers étaient autorisés à venir faire des clichés, ce qu'était en train de faire un des légistes sur place. Résultat, seul un policier a pu prendre la photo du corps non encore emballé,
ou déballé, à vous de choisir. Exit la théorie du paparrazi prétentieux voleur de cliché ! En ce cas, la guerre entre les services aurait-elle fabriqué ce "fuitage" de cliché vers un
magazine... à scoops ? Une guerre dont l'épisode TF1 aurait été le dernier avatar ? Les liens tissés entre des policiers et les chasseurs de scoop, inévitables, ont-ils permis cette
éventualité ? On imagine mal en effet, dans une scène d'une telle importance, un photographe extérieur ayant réussi à franchir les barrières de sécurité pour s'approcher aussi près du
sujet d'une importance capitale !
La police a-t-elle laisser fuiter des éléments ? Sans nul doute : car de même, TF1 est allé loin dans la connivence policière, en révélant des prises de
vues que seuls les policiers pouvaient avoir, l'une d'entre elles confirmant mon point de vue sur la présence de snipers dans la maison située à la gauche du centre Protestant (face à
l'appartement). Une vue qui révélait l'approche du balcon par le Raid, apportant au forcené un talkie-walkie qui pourrait fort bien selon "Arrêt sur Images" se révéler être un i-Phone... ce qui changerait beaucoup de choses (Mérah pouvant par ce moyen envoyer des vidéos à l'extérieur !).
On peut également voir sur ce cliché que Mohamed Mérah, pour récupérer le téléphone envoyé, avait entrouvert ce qui semble bien être une fenêtre (et non une porte
fenêtre) donnant sur le balcon, sur sa droite (vu de la façade), alors que sur la gauche c'est bien d'une porte-fenêtre complète qu'il s'agît. Lors d'une visite intérieure de l'appartement, il
semblait pourtant que cela pouvait être une étroite porte fenêtre, reliant donc la cuisine au balcon. En tout cas, pas un passage assez large pour fuir en courant le pistolet à la
main !
On notera aussi comme détail intiguant celui des deux écoulements d'eau visibles bien visibles sur le cliché. Là c'est pulôt implacable, comme détail
intéressant, car la comparaison de la photo du pré-assaut avec celle de l'après assaut (incrustée en bas à gauche), les deux étant prises par Paris-Match à quelques minutes
d'intervalle, démontre bien qu'un abondant volume d'eau avait été retenu à l'intérieur... du "séjour" ' (sur le plan communément acquis de la maison), comme des autres pièces (ce que
démonte le délitage du sol lors des visites de TF1 et France2) , et que ce volume d'eau ne se déverse.... qu'après qu'on ait déblayé le bas de la porte-fenêtre qui empêchait l'écoulement, ou
nettoyé ce qui encombrait le balcon et empêchait cet écoulement. L'origine de ce déversement étant la ruine complète du chauffe-eau, sous le coup peut-être des grenades lancées (voir photo
à droite). En somme, l'écoulement d'eau visible APRES seulement la fin des opérations du RAID nous démontre que le balcon était bien... fermé, et que l'eau contenu dans tout l'appartement, une
eau qui bizarrement ne semblait pas avoir mouillé les chaussures de Merah, y était maitenue à l'intérieur par fermeture de la porte fenêtre du séjour, l'ouverture de la cuisine ressemblant
plutôt à une fenêtre qu'à une étroite porte-fenêtre. Sur la photo, en effet, on constate que ce fameux volet est toujours.... fermé. "Pourtant, Merah les attendait, les pieds dans 30 cm d'eau, après que la colonne
d'eau eut été touchée par un tir lors du premier assaut, dans la nuit de mardi à mercredi" avait écrit Le Monde du 22 mars. Une trentaine de cm qui ne sortait pas par l'évacution du
balcon, pendant l'assaut... et qui s'écoulait enfin, la porte-fenêtre enfin ouverte !
La photo déjà montrée précédemment et visible ci-dessus l'indique, si vous regardez le coin à droite du cliché du jour, nous sommes dans la configuration du volet
fermé et non ouvert. Empêchant la sortie sur le balcon (à moins de passer par la fenêtre qui est celle de la cuisine, dans cet appartement), ce qui expose au tir des snipers en face (proches,
comme on pu le voir). La conclusion que nous donne ce simple écoulement, c'est qu'une ouverture ayant permis à Mohamed Merah de s'échapper par le balcon n'était pas possible, ce qu'avait
confirmé la présence des policiers du raid à cet endroit, au départ de l'assaut. C'est un premier point.
En second, il convient de déterminer où est situé exactement le corps étendu dans sa bâche plastique. Pour arriver à le déterminer, il faut briser complètement la fausse
dimension introduite par l'énorme téléobjectf du photographe de Match et retrouver comme points de repères les voitures, qui, criblées de balles et plusieurs arborant des pneus crevés vont
encore être visibles le lendemain au même endroit, certaines munies de patchs plastifiés à la place de leurs vitres brisées. Ce sont des habitants du quartier qui nous offrent la vue, que voici
donc, ci-dessous :
On remarque qu'une autre voiture rouge, de marque Kya, est garée quasimment en face de la fenêtre de la chambre de l'appartement, juste derrière la petite haie de
troènes en bas de l'immeuble, sur la gauche de l'entrée de l'immeuble. Cette dernière présente plusieurs impacts sur son toit, et a sa roue arrière droite à plat. Sa vitre avant droite est
cassée. Sur la vidéo fournie par Le Figaro, on a entrevu des policiers se protéger derrière
ce genre de voitures en contrebas de l'appartement. La séquence Clio rouge-Clio droite sur le cliché nous donne donc une meilleure vision de où se trouvait le corps dans son sachet
mortuaire : c'est tout simplement dans l'allée pricipale de l'entrée de l'immeuble ! Ce que la conjonction de trois clichés dont deux fournis par notre posteur si bien renseigné...
nous permet d'effectuer un montage assez fidèle, après mille réorientations et modificatios de perspectives... pour arriver à ceci :
Ce montage final, malgré ses nombreuses distorsions (le balcon a mal supprté le mélange de vue à la Google Earth) nous permet de positionner au mieux il me semble
l'endroit où aurait été découvert Merah, en faisant raccorder le cliché aimablement fourni (mais déjà retiré du net, étrange apparition) du pied de troènes, la bordure en béton du trottoir et
même la grille d'aération du bas de l'immeuble. On s'aperçoit donc, comme voulait tant nous en convaincre notre posteur insistant, si proche des thèses policières, que si le forcené s'était
jeté de quelque part, c'était bien de la fenêtre de la chambre, qui est effectivement la pièce peinte en jaune, et dont le fond est mitoyen du mur de la salle de bain, celui qui a subi un
énorme impact que l'on suppose de grenade qui n'avait pas l'air d'être simplement "assourdissante", voire d'un tir nourri. Si l'on reprend le plan communément admis, cela aurait signifié que
Merah, encore vivant donc après 12 heures à avoir "récupéré" les deux pieds dans 30 cm d'eau (?) serait donc sorti de son repère et aurait pris non pas la direction du séjour mais de la chambre
à savoir au plus court, sur sa gauche, pour finalement se jeter par la fenêtre du fond se tenant sur la gauche, côté rue.
A l'examen, cela semble tout aussi aberrant que d'avoir traversé le fameux séjour pendant près de 5 minutes en rechargeant son arme au moins à trois reprises. Si le second
trajet, celui du séjour, ne correspond en rien aux traces laissées (il n'y a que le mur du fond qui est atteint au plafond, question impact, et je le répète le volet est fermé, avec au moins
trois policiers derrière), le second mériterait qu'on s'y arrête : il est celui réflexe (devant les policiers dans l'entrée, c'est le plus court chemin), et des traces de tir sont plus
nombreuses, sur le mur du fond, cela ne paraît pas beaucoup plus réaliste, car à cet endroit n'est censé y avoir aucun policier rentré par la fenêtre via une échelle : les seules échelles
posées l'ont été sur le balcon. Comment aurait-on en ce cas échangé près de 330 coups de feu (les 300 du raid et la trentaine de Merah) sans se voir autrement que par la porte par laquelle
Merah serait passé ? Le "passe-plat" qui est bien entre la cuisine et cette "chambre" côté séjour aurait-il servi à ça à des policiers entrés dans la cuisine (oui mais par où ?) Les
policiers sur le balcon en ce cas n'auraient échangé que lors de l'entrée de Merah dans la chambre, car après ils ne le voyaient plus ! Peut-on autant tirer ou recevoir des balles dans un
endroit aussi restreint pendant autant de temps sans se faire toucher ? Autre point : si le véhicule en contrebas s'est pris des balles sur le haut, cela signifie on suppose que c'est
une main passée par la fenêtre qui a dû l'atteindre (on imagine pas les tireurs d'élite en face assez maladroit pour le faire !) : or pour tirer à partir de là il faut s'exposer à
être dans l'axe ou un peu déclalé de la porte à l'autre bout, derrière laquelle (il ne reste que les chambranles de portes, les portes ont toutes été démontées semble-t-il pour pouvoir se
mouvoir plus vite de pièce en pièce) se trouve des policiers puissamment armés. Reste encore le coup de la bascule par un tir de tireur d'élite positionné en face : pour cela il ne
faudrait pas avoir de table de télévision poussée contre la fenêtre.
Reste alors le saut, tout aussi improbable, en montant sur cette table (en s'exposant pleinement aux snipers) et en se jetant pour atterrir le nez en terre, puisque le
corps, a-t-on dit, aurait été retourné pour être photographié. Reste encore l'angle de tir du sniper, qui, logé à la droite de l'appartement ou en face aurait réussi à atteindre Merah à la
tempe... gauche. Très difficile à croire tout ça, l'hypothèse d'un corps (déjà mort) descendu.... par les escaliers et la porte d'entrée de l'immeuble se tenant en ce cas tout autant que ce
difficile saut de... fenêtre, et non plus de balcon ! Non, rien de précis nous permet d'affirmer que même retrouvé en bas de sa fenêtre de "chambre" , Merah ait pu sortir de son immeuble
par cette même fenêtre !
Il aurait donc fallu transporter le corps dehors, via l'escalier et la porte d'entrée, après avoir "sulfaté" tout l'appartement dont pas un seul mec normal
aurait pu sortir vivant, nous dit un spécialiste, Frédéric Helbert qui a effectué sur son blog un très bon travail de décryptage : "un ancien membre des forces spéciales françaises, ayant étudié de près les
conditions dans lesquelles ont eu lieu les deux assauts, les photos, les vidéos, les témoignages, formule une hypothèse « explosive ». Au regard des dégâts faits à l’intérieur de
l’appartement, des munitions employées, de la durée de la fusillade finale, et des blessures spécifiques des hommes du Raid, au pieds, jambes et aux épaules, (impliquant des positions de tir
particulières ) , qu’après l’échec du premier assaut ou tout aurait dû être terminé en quelques instants, ils n’ont jamais réellement pénétré dans l’appartement, mais qu’ils ont à mon sens
« traité » leur cible, en tirant uniquement à partir des embrasures de portes où de fenêtres, où à courte distance extérieure, en ne faisant aucune économie du feu, et en arrosant
copieusement l’intérieur de l’appartement, jusqu’à la mort de Merah. "Je sais dit-il que c’est une hypothèse grave, mais c’est la seule expliquant que l’appartement ait été transformé en
champ de ruines, et que l’ultime fusillade faite de rafales soutenues et de jets de grenades, ait durée aussi longtemps. 6 à 7 minutes, c’est interminable, et dans un espace aussi confiné,
je ne vois que cette explication possible. Mais je ne sais pas, dit-il, si un jour, on saura vraiment la vérité" .
Massacre, ou exécution, semble donc le mot plus approprié dans cas de figure (*) ; pour ce qui a été déclaré être par Amaury de Hautecloque une tentative de
capture en douceur d'un forcené. Le pouvoir politique en avait décidé autrement pressé, selon Helbert, par
la proximité des cérémonies d'enterrement de deux militaires tués par Mérah. Rétrospectivement, hélas, ce n'était pas la première fois que ce même pouvoir décidait de tirer dans le tas, pour
résoudre un problème qui s'éternisait trop à ses yeux...
(*) Je précise encore une fois pour ceux qui ne voudraient pas comprendre que je n'oublie pas que Mérah a massacré lui aussi, que je ne l'absous en rien, tout au
contraire, je le condamne avec la plus grande fermeté - et que pour moi, je le redis également, il est bien le seul auteur de tous les meurtres de Toulouse, que ce soit bien clair.
ex Agoravox