Kadhafi aurait-il pu être sauvé par un Belge? AFP
Il a loupé le coche !
Un groupe de lobbyistes a adressé une lettre de trois pages au colonel. Il lui proposait de réussir sa sortie afin d'éviter tout bain de sang supplémentaire. L'auteur et signataire de la lettre? Un... Belge dénommé Dirk Borgers.
Pierre Nizet EX SUDPRESSE.BE
C'est Sudpresse qui diffuse cette information dans ses journaux du dimanche: l'homme âgé de 68 ans a confirmé l'information au journaliste américain qui est parvenu à le joindre. “ J'étais présent en Libye à cette époque et j'ai vu ce qui se passait. J'ai voulu qu'on arrête cette boucherie. J'estimais que Kadhafi devait rester au poste jusqu'au moment des élections ”, explique cet ingénieur de formation qui a beaucoup bourlingué en Afrique.
L'homme qui serait originaire de Lokeren est plutôt clément avec l'ancien dictateur. Au New York Post, il affirme qu'il n'était pas si brutal que ça, qu'il a créé un pays à partir de rien en 42 ans. “ La population avait un bon niveau de vie ”, estime-t-il encore.
La proposition n'était pas gratuite. Elle coûtait... 10 millions de dollars! Dans sa lettre, le Belge associait un groupe d'experts américains, l'American Action Group composé notamment de Neil Livingstone, spécialiste en lutte contre le terrorisme, écrivain, présentateur à la télé et candidat républicain au poste de gouverneur du Montana. Mais aussi de Marty Martin, un ex de la CIA qui avait été chargé de retrouver la trace de Ben Ladden, de Neil Apert qui avait œuvré dans un groupe de lobby pro-israélien et l'avocat Randell Wood de Kansas City. Ce dernier défendait les intérêts de particuliers et d'associations libyens depuis les années 80.
Pour les 10 millions de dollars, Kadhafi ne se payait qu'une certitude: que l'American Action Group acceptait de s'occuper de lui! “ Nous n'étions pas mus par l'appât de l'argent ”, précise pourtant Dirk Borgers qui n'a jamais reçu de réponse de Kadhafi...