Devenus champions d'Europe de la consommation de pizzas en 2010 puis de sushis en 2011, les Français ont également cédé à la «burger
mania».
Au restaurant, ils avalent aujourd'hui 14 burgers par an et par habitant, ce qui les classe au deuxième rang
des plus gros adeptes de ces sandwichs en Europe, derrière le Royaume-Uni (17 unités) et devant l'Allemagne (12), l'Espagne (9) et l'Italie (5), relève une étude du cabinet NPD Group qui sera
publiée mardi.
La consommation de burgers a ainsi explosé de 17% en France l'année dernière. «Le burger a quitté le périmètre de la restauration rapide pour
s'installer à la carte des brasseries et restaurants à table», explique Christine Tartanson, directrice de la division Food Service chez NPD Group. Un mouvement initié par les grands chefs
étoilés qui ont décliné leurs propres recettes, faisant du burger «un produit plus haut de gamme». Résultat: le traditionnel steak n'a plus la
cote. Les Français commandent, en effet, trois fois plus souvent un burger que tout autre plat à base de bœuf.
Outre l'effet «mode», la crise explique aussi ce succès. Selon Christine Tartanson, «le burger est souvent proposé dans les restaurants à un prix plus attractif
que les autres plats».
Dans un contexte où les Français continuent de contrôler leurs dépenses, ce produit représente donc «une alternative de très bon rapport qualité-prix tout en
étant l'équivalent d'un véritable plat chaud». Autre avantage pour les restaurateurs: le burger est un «plat consensuel» qui permet de cibler une clientèle très large. NPD Group souligne, par
exemple, qu'un consommateur de burger sur deux est une femme. De même, le burger séduit indifféremment les jeunes, les familles ou les actifs, qu'ils soient de Paris ou de province. Enfin, il est aujourd'hui aussi bien
consommé en pause-déjeuner qu'au dîner. Une tendance qui pourrait permettre à la France de dépasser un jour le Royaume-Uni. «Jusqu'à présent, les Anglais consommaient beaucoup plus de burgers
au déjeuner, mais cette mode se développe fortement en France», souligne la spécialiste.
Nutrition et santé en embuscade
Cette ascension du burger dans l'Hexagone se poursuit alors qu'aux États-Unis, berceau de ce sandwich importé outre-Atlantique au XVIIIe siècle par des marins
allemands originaires de Hambourg, la lutte contre l'obésité pourrait à terme
jeter un froid sur sa consommation.
Suivant les traces de la première dame, Michelle Obama, les géants de l'agroalimentaire s'engagent peu à
peu à promouvoir une nutrition plus saine. Le mois dernier, Walt Disney a ainsi décidé de supprimer la publicité pour les
produits dits de «junk food» de tous ses programmes pour enfants diffusés sur les chaînes de son réseau de télévision ABC et sur le câble, ainsi que sur Internet et à la radio. Et la nutrition
est l'un des quatre «engagements» mis en avant par McDonald's. Pour autant, Christine Tartanson relativise la portée de cette croisade
anti-malbouffe en France. «Contrairement aux Américains, les Français consomment plus souvent des burgers au restaurant, lors d'une “sortie plaisir”.» Une sortie qu'ils ne gâcheront sans
doute pas pour des soucis de diététique.
ex Le Figaro
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