Lance Armstrong pense sans doute que sa meilleure défense est l'attaque: ce menteur plus vrai que véritable coureur professionnel méritant ce nom déverse son fiel sur toutes les générations de coureurs cyclistes, en citant des noms, même celui de son ami Eddy Merckx, qui l'a toujours soutenu et qu'il a trompé effrontément.
S'exprimant pour la première fois depuis ses confessions télévisées à Oprah Winfrey à la télévision américaine, Lance Armstrong a appelé l'AMA, l'Agence mondiale antidopage, à mettre sur pied une Commission Vérité et Conciliation, mais où "l'UCI n'a pas sa place à la table". "Pat McQuaid passe son temps à se couvrir (Cover Your Ass). Pathétique", a-t-il ajouté.
L'Américain, qui a avoué s'être dopé durant sa carrière, plaide pour l'amnistie, "sinon personne ne se montrera, personne. Ce n'est pas la meilleure manière, mais c'est la seule. Aussi longtemps que je suis dans l'oeil du cyclone, il ne peut s'agir que d'un homme, d'une équipe, d'un directeur. Il s'agit du cyclisme, et pour être franc, de tous les sports d'endurance. Lincher publiquement un homme et son équipe ne résoudra pas le problème. Je suis un bouc émissaire, mais je le comprends. On fait son lit comme on se couche."
Pour Lance Armstrong, le problème du dopage et de la tricherie existe depuis 100 ans. "Ma génération n'est pas différente de celles des autres. Que ce soit grimper dans un train jusqu'à prendre de l'EPO, aucune génération n'est exempte de reproches ou "propre". Ni celle de Merckx, ni celle de Hinault, de LeMond, de Coppi, de Gimondi, de Indurain, d'Anquetil, de Bartali, ni la mienne.
ex Lalibre