Pour une première, le Salon du chien a connu une belle réussite : près de 1 000 personnes se sont succédé dans les locaux de Tournai Expo.

Entre les désormais célèbres stylistes pour chiens et autres vendeurs d’accessoires se nichait la responsable de chez «Rollsdog », qui propose du matériel de revalidation pour les meilleurs amis de l’homme.

« Je suis kiné dans la vie active, explique Hélène Streel. Beaucoup de gens me demandaient des conseils pour soigner leur animal de compagnie. Je me suis alors renseignée pour savoir ce qui était possible et j’ai remarqué qu’il y avait de gros manquements à ce niveau.

Pourtant, le matériel de revalidation, que ce soit des voiturettes, des attelles ou autres, ressemble énormément à celui des humains. J’utilise les mêmes techniques et les mêmes matières. Par contre, j’essaie de rendre mes accessoires plus agréables. J’y ajoute un petit côté mode : j’ajoute des couleurs, par exemple ».

Combattre l’euthanasie

Beaucoup l’ignorent mais un chien qui naît ou devient handicapé peut continuer à vivre correctement : «Grâce à mes objets, j’offre une seconde vie aux chiens. Je veux combattre cette idée préconçue selon laquelle l’euthanasie est la seule solution dès qu’il y a un problème. Il existe de nombreuses aides qui permettent au chien de vivre une seconde vie. Par exemple, l’un des chiens qui m’accompagne ne pouvait plus marcher et les propriétaires voulaient s’en séparer. Je les ai persuadés d’utiliser une de mes voiturettes, et deux semaines plus tard, il gambadait à nouveau. Ma voiturette a eu l’effet des béquilles pour nous ».

Peu à peu, le projet d’Hélène commence à percer et les vétérinaires s’y intéressent. «Même eux ne savaient pas forcément que ce style de matériel pouvait aider les chiens. Depuis que ma réputation monte, des vétérinaires viennent me demander des conseils, voir ce qui est possible pour éviter le pire à la bête ».

Du côté du public, c’est l’étonnement et l’empathie qui priment : «Je suis déjà allée sur plusieurs salons. Beaucoup de personnes s’intéressent à mon activité. Dans un premier temps, les gens se montrent tristes par rapport à la bête. Ensuite, je leur explique à quoi servent les voiturettes ou autres attelles. Ces derniers m’encouragent dans mon activité car ils se rendent compte que cela peut sauver de nombreux chiens », conclut la Liégeoise.

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  • Source: lavenir
  • Arnaud Smars