Le texte, contesté par les eurosceptiques, a été adopté par 632 voix pour, 25 voix contre et 19 abstentions.

«En donnant aujourd’hui son feu vert à la directive sur l’efficacité énergétique, le Parlement européen a adopté un pilier manquant dans la stratégie européenne de lutte contre le changement climatique», s’est félicité l’eurodéputé Vert luxembourgeois Claude Turmes qui a défendu le texte au Parlement.

Ainsi, «l’UE devrait être en mesure d’atteindre son objectif indicatif d’efficacité énergétique fixé à 20% en 2020», a déclaré pour sa part l’eurodéputé PPE (conservateur) français Gaston Franco.

Après l’entrée en vigueur de la loi, les États de l’UE seront contraints de rénover 3% de la surface au sol chauffée et/ou refroidie des bâtiments appartenant à l’administration centrale et occupée par celle-ci.

Ce critère s’appliquera aux bâtiments «ayant une surface au sol utile totale» supérieure à 500 m2 et, à partir de juillet 2015, à ceux dont cette surface dépasse 250 m2. Toutefois, les États pourront également utiliser d’autres solutions pour atteindre des économies d’énergie équivalentes.

Des économies en fonction des ventes

Le texte demande aux compagnies énergétiques de réaliser chaque année des économies d’énergie correspondant à 1,5% de leurs ventes.

Les États devront par ailleurs se fixer, dès mars 2013, des objectifs nationaux d’efficacité énergétique.

Enfin, toutes les grandes entreprises devront faire l’objet d’un audit énergétique qui sera effectué tous les quatre ans par des experts indépendants. Les PME ne devront pas répondre à cette exigence.

«Cette législation essentielle est non seulement cruciale pour atteindre les objectifs de sécurité énergétique et ceux liés au climat, mais elle favorisera réellement l’économie et créera des emplois. Elle réduira, de manière décisive, les coûts non négligeables et croissants de notre dépendance aux importations d’énergie, à savoir 488 milliards d’euros en 2011 ou 3,9% du PIB, qui est particulièrement marquée dans les pays touchés par la crise», a fait valoir Turmes.

«À l’heure où la question du coût de l’énergie occupe tous les esprits, n’oublions pas que la meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas», a ajouté Franco.

La loi entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE et les États disposeront d’un délai de 18 mois pour la transposer en droit national.

ex Lavenir