BRUXELLES Elle a partagé 42 ans durant la vie de Sacha Distel, décédé en 2004. Malgré les coups bas de la vie, les tromperies, la lassitude,
Francine Bréaud, alors championne de ski, a tenu bon, au nom de l'amour. Femme de l'ombre, Francine s'installe aujourd'hui dans la lumière le temps d'un livre, hommage à leur histoire...
C'est facile de revenir sur ses souvenirs ?
"En parler ça va. C'est écrire qui a été difficile, parce qu'on doit fouiller dans sa mémoire, on revit les bons comme les mauvais moments. Et même les bons font
mal. Mais j'essaie d'être positive, de vivre dans le présent, je ne m'attarde pas sur ce qui s'est passé. Ce livre, il est venu à moi. Et la raison principale de son existence, c'est qu'il fait
revivre Sacha."
Alors que vous étiez déjà amoureuse de Sacha, vous racontez que vous êtes, plus tard, tombée amoureuse de Sacha Distel, le chanteur...
"J'ai rencontré Sacha en tant que skieur débutant et on a vraiment eu le coup de foudre l'un pour l'autre. Après, je l'ai vu sur scène. Là, je suis aussi tombée
amoureuse du chanteur. Je ne le connaissais pas comme tel auparavant. Quand je suis allée le voir, j'ai compris les raisons de son succès : le charisme, le talent, la voix, le charme..."
Vous évoquez l'accident de voiture qu'il a eu avec Chantale Nobel...
"Je suis obligée d'en parler. Ça a été un événement terriblement important, difficile. Sacha était blessé. Mais il n'était pas responsable, ça a été prouvé par la
suite : il ne roulait pas vite, c'était un manque de chance. Chantale Nobel a été grièvement blessée, Sacha en a beaucoup souffert. Le malheur, c'est que la presse s'est emparée de l'événement
parce qu'ils étaient connus tous les deux. La presse s'est déchaînée. Sacha en a beaucoup souffert parce qu'une certaine presse s'est vengée du fait qu'il ait toujours été célèbre, heureux,
avec une belle famille. Ça crée des jalousies et quand tout à coup il y a une faille, on en fait un gouffre."
Vous écrivez que vous avez pensé parfois à partir.
"Oui. Il y a eu des moments de lassitude mais je ne serais jamais partie. Il m'arrivait quelque fois de me sentir la clé de voûte de beaucoup de choses, de
l'équilibre de la famille, de toute l'organisation. Certains moments, j'en avais marre. Et je me disais : je vais me tirer et ils vont bien voir ce qu'il va se passer si je ne suis plus
là."
Vous parlez aussi du mélanome que Sacha a développé. Il y a survécu longtemps alors que ça aurait dû le tuer rapidement...
"Personne n'en a rien su sur le moment parce qu'il refusait qu'on en parle. Il l'a fait plus tard. Le mélanome à l'époque, ni lui ni moi ne savions que c'était
mortel. C'est un vrai miracle d'être passé à travers. Il a eu un courage admirable : il a eu une chimio d'un an qui l'a rendu malade. Mais il n'a pas perdu ses cheveux, ça ne s'est donc pas vu.
Il était très affaibli, il avait des nausées mais il continuait à travailler quoi qu'il arrive. C'est d'ailleurs peut-être grâce à ça qu'il est passé à travers : il a gardé un mental positif,
un intérêt pour la vie et comme on dit que dans le cancer, il y a quand même des facteurs psychologiques..."
Vous vouliez faire passer un message avec ce livre ?
"Vu de l'extérieur, on peut croire que c'est idyllique. Mais les événements ont prouvé que ça ne l'était pas. Et justement au moment de l'accident, les gens s'en
sont rendu compte avec la presse qui a enfoncé le clou. Avec ce livre, je démontre qu'on peut passer à travers des tas de chagrins, de malheurs, d'embûches, mais qu'au bout du compte, on peut
toujours être debout, avec de l'intelligence et beaucoup d'amour. Mon but dans la vie c'était de fonder une famille, de bien élever mes enfants. Je n'ai pas fait grand-chose de ma vie, mais ça,
je l'ai réussi."
Francine Distel, L'amour n'est pas si simple (Éd. JC Lattès).
ex Dhnet
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